Les 5 phases de l’état de stress post-traumatique et comment s’en remettre
L’état de stress post-traumatique (ESPT) est un trouble psychologique qui peut survenir après avoir vécu ou été témoin d’un événement traumatique. Il affecte profondément le bien-être mental et physique, altérant la capacité d’une personne à vivre une vie normale. Bien qu’il n’y ait pas de processus de guérison unique, comprendre les différentes phases de l’ESPT peut aider à la gestion et au rétablissement. Voici un aperçu des cinq phases principales de l’ESPT et quelques conseils pour s’en remettre.
La phase d’impact ou de choc :
La première phase de l’ESPT survient immédiatement après le traumatisme. La personne peut ressentir un sentiment de confusion, de dissociation ou même d’engourdissement émotionnel. Le cerveau réagit au choc en se protégeant, rendant les émotions parfois difficiles à identifier ou à exprimer. Certaines personnes peuvent éprouver des sentiments de peur intense, tandis que d’autres se déconnectent émotionnellement de la situation.
Comment surmonter cette phase :
Il est crucial de reconnaître les signes d’ESPT dès le début et de rechercher un soutien immédiat.
Parler à un professionnel ou à une personne de confiance peut aider à organiser et à traiter les émotions chaotiques.
Les techniques de relaxation, telles que la respiration profonde, peuvent également réduire l’intensité des réactions de choc.
La phase d’évitement :
Pendant cette phase, la personne essaie souvent d’éviter tout ce qui pourrait lui rappeler l’événement traumatique. Cela inclut des pensées, des sentiments ou des lieux associés au traumatisme. Cette tentative d’évitement peut entraîner un retrait social, l’isolement, et même une désensibilisation émotionnelle. Paradoxalement, plus on essaie d’éviter le souvenir du traumatisme, plus il devient difficile à ignorer.
Comment surmonter cette phase :
La thérapie cognitive-comportementale (TCC) est souvent utilisée pour aider les individus à affronter progressivement et de manière contrôlée leurs peurs et leurs souvenirs traumatiques.
Un professionnel de la santé mentale peut aider à reconnaître et à déconstruire les pensées dysfonctionnelles associées au traumatisme.
La méditation de pleine conscience peut aussi aider à se concentrer sur le moment présent et à gérer les pensées intrusives.
La phase de reviviscence ou d’intrusion :
Dans cette phase, la personne revit fréquemment l’événement traumatique sous forme de flashbacks, de cauchemars ou de souvenirs intrusifs. Ces expériences peuvent être extrêmement dérangeantes et provoquer de la détresse émotionnelle et physique, comme des palpitations cardiaques, de la transpiration ou des tremblements. La personne peut avoir l’impression de revivre l’événement en temps réel, ce qui renforce l’état d’anxiété et l’instabilité émotionnelle.
Comment surmonter cette phase :
Il est important d’apprendre des techniques d’ancrage, qui permettent de revenir au présent lorsque des flashbacks ou des cauchemars se produisent.
Des thérapies comme la désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires (EMDR) peuvent aider à traiter ces souvenirs traumatiques.
La gestion du stress par des exercices physiques et la relaxation musculaire progressive peuvent également diminuer l’intensité des symptômes.
La phase d’hypervigilance :
L’hypervigilance est un état dans lequel la personne se sent constamment sur le qui-vive, comme si elle attendait un nouveau danger à tout moment. Cela peut entraîner des troubles du sommeil, des difficultés à se concentrer, de l’irritabilité et une réaction exagérée aux stimuli externes. Ce niveau élevé d’alerte peut épuiser physiquement et mentalement la personne, la laissant dans un état de fatigue chronique.
Comment surmonter cette phase :
Les techniques de relaxation, comme le yoga ou la méditation, peuvent aider à calmer le système nerveux.
Établir des routines régulières et saines peut également aider à rétablir un sentiment de sécurité et de contrôle.
Les thérapies centrées sur la gestion du stress et la rééducation des schémas de pensée peuvent réduire l’état d’hypervigilance.
La phase de résolution ou d’intégration :
La phase finale du processus de l’ESPT est celle de la résolution. À ce stade, la personne commence à intégrer l’événement traumatique dans son histoire de vie sans que celui-ci ne domine son quotidien. Bien que les souvenirs du traumatisme puissent encore surgir de temps en temps, ils ne provoquent plus de détresse émotionnelle intense. La personne commence à retrouver un sentiment de normalité et d’équilibre dans sa vie.
Comment renforcer cette phase :
La thérapie continue peut aider à solidifier les progrès réalisés et à prévenir les rechutes.
Pratiquer l’auto-compassion et reconnaître les étapes de la guérison peut renforcer le rétablissement.
Se reconnecter à ses proches et à des activités qui procurent du plaisir et du sens dans la vie est essentiel.
La guérison de l’ESPT est un processus complexe qui demande du temps, de la patience et un soutien adéquat. Voici quelques étapes clés pour aider à la guérison :
Chercher de l’aide professionnelle : La thérapie, qu’elle soit individuelle, de groupe ou spécialisée (TCC, EMDR), est souvent essentielle pour surmonter l’ESPT.
S’appuyer sur un réseau de soutien : Avoir des amis, des membres de la famille ou des groupes de soutien compréhensifs peut offrir du réconfort et de l’encouragement.
Prendre soin de soi : Une bonne hygiène de vie, comme un sommeil régulier, une alimentation équilibrée, et des activités physiques, peut aider à réduire les symptômes.
Éviter l’auto-médication : Il est essentiel de ne pas se tourner vers l’alcool ou les drogues pour apaiser les symptômes, car cela peut aggraver la situation.
Chaque personne est unique, et le chemin vers la guérison peut varier, mais avec les bons outils et le soutien nécessaire, il est possible de retrouver un équilibre et une paix intérieure après un traumatisme.